Superfast Jellyfish

-Roooh ! Y'en a marre ! Encore ce rêve stupide !

Encore une fois, Jo se retrouvait au même endroit, dans le même rêve qui la hantait toutes les nuits depuis quelques mois. Elle se retrouvait au bord d'un grand lac bleu entouré de vastes plaines verdoyantes accompagnée de quelque buissons et autres plantes qui démontraient bien que la nature était sauvage à cet endroit.

En levant la tête, on pouvait voir que le ciel était tinté d'un bleu profond mais lumineux. A chaque fois, c'était la même chose, elle avait beau essayer de changer ce rêve, cela revenait toujours au même résultat...

-Bon, hier j'ai essayé de m'éloigner le plus possible du lac mais la méduse ma rattraper...Cerne m'avais dit de la combattre...Je peux pas...J'ai trop peur, je dois trouver un autre moyen ! Je pourrais...Me fondre dans le paysage elle ne me verrais pas ! Bonne idée !

La jeune fille commença a chercher des ustensiles pour se cacher. Elle fini par se recouvrir de feuilles et alla se cacher dans un buisson.

-Bon ! La, elle pourra pas me voir ! Je me suis trop bien fondue dans le paysage !

Le temps passait et elle restée les yeux fixés sur le lac. Elle finit donc par s'endormir dans son propre rêve jusqu'au moment ou elle rouvrit les yeux. Quelque chose de visqueux lui caressait la joue.

-C'est agréable...C'est doux...Un peut gluant mais doux...

Elle fini par réaliser qu'elle n'était pas seule et qu'une énorme bulle gluante était entrain d'essayer de la réveiller.

-KYAAAAAAAAA !!!!!!!! ELLE EST LAAAAA !!!!!!!

Elle commença a courir quant l'invertébré lui enroula une des tentacules autour de ça cheville, elle tomba par terre et se mit à se débattre du mieux qu'elle le put. Elle finit par se libérer de l'emprise du monstre et se releva pour se remettre à courir.

Mais la méduse la saisit de nouveau avec plusieurs tentacules cette fois. Prise de peur, la jeune fille commença à ronger les tentacules de la bête à l'aide de ses dents. Elle arriva a en couper une mais les autres étaient encore enroulée autour d'elle et les autres tentacules qui était enroulées autour d'elle commençaient sérieusement a la brûler. Le désespoir s'empara d'elle mais elle ne démordait pas et continuait de se débattre et à essayer de couper les membres de la bête.

-Je vais te bouffer...jusqu'à tes organes digestifs...sale boule de gelée...

Toutes les nuits c'était comme ça, comme d'habitude elle sentait que la fin était proche, le nombre de tentacules la dépassait et la douleur se faisait toujours plus insupportable et l'idée de mourir à cause d'un tel animal la rendait folle ! A tel point qu'elle préférait rendre sa bouche complètement hors service à cause de la dose de venin qu'elle absorbait ! Tout était bon pour survivre !

Encore ce rêve étrange, Dreamland. Cette fois-ci, le paysage différait des autres fois, au lieu de me retrouver au milieu d'un terrain rocailleux ou d'une immense forêt de champignons géants, me voilà dans une espèce de plaine herbeuse balayée par un vent frais. Ayant quitté mon pyjama pour ce qui semblait être une veste de toile noire, d'un short de la même couleur et d'une longue écharpe aux couleurs vives qui dansait au rythme des courants d'air, j'inspirais une grande bouffée d'air, ici plus de spores, ni de poussières...
Néanmoins, j'étais attristée de ne pas être aux côtés de Cendrine, car bien qu'il n'y ait plus Zack dans les parages, j'avais appris que des monstres en tout genre pouvaient surgir de nulle part. En parlant de monstre, je jetais un œil à mon bras que j'avais mordu lors de ma dernière nuit, apparemment, il avait bien cicatrisé. Un peu effrayée par l'inconnu mais envoutée par le paysage qui s'offrait à moi, je commençais alors à me promener sur les collines de cette vallée, il y a longtemps que je ne m'étais pas sentis aussi libre...

Enfin, cette sensation de bien-être fut de courte durée car un cri m'interpella, mon sang ne fit qu'un tour quand je me rendis compte que je connaissais cette voix. Je pris mes jambes à mon coup et me mis à courir du plus vite que mes pieds me le permettaient, derrière une ondulation du sol se trouvait un lac où l'eau claire reflétait le ciel azuré des lieux, mais je ne m'attardais pas dessus quand j'aperçus une sorte d'immense boule de gelée flottant dans les airs, une méduse à première vue, qui enroulait ses tentacules autour d'une proie qui se débattait comme un beau diable. Ce dernier était un humain, chose sure, mais pas n'importe lequel, il s'agissait de ma sœur.

"JOOOO !!!! CASSE TOI SALOPERIE !!!"

Sans m'en apercevoir, j'entrais dans une sorte d'état second, je courus à une vitesse que je n'aurais jamais soupçonnée de ma part et sans hésiter une seule seconde, je me mordis le bras droit et arrachait un morceau de chair, les battements de mon cœur avaient largement augmentés avec l'adrénaline et mon sang gicla directement hors de la plaie. Maintenant arrivée à hauteur de la bête, je tranchais les tentacules du mollusque en me servant de mon bras et me plaçait devant ma cadette pour la protéger. Je sentais la peur de nouveau s'emparer de moi quand je vis le monstre chanceler puis se reprendre en se ruant sur moi, je levais mon bras devant mes yeux instinctivement, mais je repris vite contrôle de moi, j'étais maintenant entrée dans une colère noire.

"Quoi ?! T'en veux encore c'est ça ???!!! BEN REGALE TOI !!! ORDURE !!!"

C'est alors qu'en même temps que j'hurlais, je poussais mon sang à sortir de ma plaie plus vite. Étrangement, le liquide m'obéit et forma un jet qui aspergea mon adversaire dont le chapeau visqueux se mit à fondre dans un bruit d'évaporation, les méduses ne peuvent pas manifester leur douleur comme les autres animaux, en criant, mais à voir la façon avec laquelle elle se débattait toute seule, on pouvait deviner à quel point la douleur était insupportable, cela me rappela le moment où Zack avait aussi touché à mon sang, il s'était mit à hurler tout l'air de ses poumons...
Bref, l'agresseur ne demanda pas son reste et partit se jeter dans le lac pour tenter d'apaiser ses souffrances. Je me retournais vers Joséphine et m'agenouillais pour voir si elle allait bien, sa peau avait subit l'affront des tentacules de la méduse mais il y avait eut plus de peur que de mal, je savais à quel point les méduses la terrorisait, cela avait dut être une rude épreuve pour elle...

"Ça va ? Rien de cassé ?"Lui demandais-je d'une voix attentionnée.

Je voulus l'aider à se relever mais me résigna en voyant la plaie suintante à mon bras.

Encore une fois…Mais combien de temps cela allait-il durer ? Et pourquoi était-elle là a ce moment ? A chaque fois que je devais mourir…Elle volait a mon secours.

-Pourquoi ? Lui demandais-je soudainement. Pourquoi tu me sauve tout le temps ? C’est mon rêve et c’est a moi de me débrouiller seule…Mais merci quand même…

Je me relevaisbête puis je me mis a marcher d’un pied ferme, allant vers une forêt très dense, d’un vert intense que je trouvais d'ailleurs merveilleux. Tandis que je marchais tranquillement vers cette grande forêt lumineuse, je me retournais de temps en temps pour voir la réaction de ma sœur, je me rendais compte qu'elle n'était pas habillée à son habitude, enfin ça n'avait pas d'importance. Mais tout a coup, je vis une grande ligne blanche apparaitre a l’horizon… Je n’y prêta pas grande attention et continuais de tracer mon chemin dans cette forêt. Je me retourna de nouveau et vis cette fois que cette ligne blanche avait prix du volume et un peu trop a mon gout. Je m’arrêtais donc et fis demi tour pour aller voir de plus prêt ce qui se passait derrière mon dos.

-Dis…C’est quoi cette lueur blanche devant ?demandais-je a ma sœur qui paraissait complètement envoutée par ce phénomène.

Je commençais donc à marcher en direction de cette ligne qui grossissait en même temps que j'avançais. Puis je commençais a apercevoir des sortes de boules par milliers, impossible a compter, elles étaient trop nombreuses. Je fis encore quelques pas avant de m’apercevoir que ces petites sphères étaient en réalité des milliers de méduses qui venaient a notre rencontre. Elles ne venaient surement pas en amies vu les dégâts que ma sœur avait infliger a leur Mère sans doute.

Puis, je lui demanda avec une voie tremblante : -Dis…C’est bien des méduses ça ? Malheureusement, je connaissais déjà la réponse à ma propre question.

Je commençais a marcher à reculons et ayant de plus en plus peur, je lui dis en paniquant :

-Tu….Tu croit…Je pense…Qu’on devrait peut être s’en aller non ? On devrait pas rester la…A attendre qu’elles viennent.

Soudainement, je lui criais : -COUUUUUUUURRRRSSS !!!

Je me mis alors à courir a la vitesse éclair suivie de ma sœur qui ne tarda pas a me dépasser.

C'est presque si ma cadette me criait dessus parce que je l'avais sauvée, enfin, elle me remercia tout même. Bizarrement, elle se mit à marcher en direction d'une forêt et je la suivais de peur qu'elle se fasse de nouveau agresser, empotée comme elle l'est, cela ne me surprendrait pas si elle s'enlisait à nouveau dans un pétrin pas possible. Soudain elle s'arrêta pour regarder en arrière, je suivis la direction de ses yeux et moi aussi me mis à fixer l'horizon déformé par une sorte de ligne blanche qui s'approchait, s'approchait jusqu'à se diviser en une armée d'êtres ronds et blancs, Jo me demanda alors s'il s'agissait de méduses mais je ne fis même pas attention à sa question et continuais de regarder cet multitude de gelées qui avançaient en flottant vers nous. Enfin, elle détala comme un lapin et je ne tardais pas à faire de même, la prenant par la main et l'entrainant avec moi vers cette forêt, pensant que celle-ci pourrait probablement ralentir la course de ces méduses enragées.

Mais dès que nous avions passé quelques arbres, nous débouchions sur le premier endroit que j'avais vu en arrivant à Dreamland, l'espèce d'immense désert où nos pensées se voyaient inscrites sur les pierres aux alentours. D'ailleurs, en jetant un coup d'œil autour de moi, je pouvais lire les pierres qui me concernaient : « J'espère qu'on les a semées. » « Jo n'est pas encore voyageuse ? » « est-ce que je ferais mieux de la laisser affronter sa phobie ? » « Et comment ça se fait qu'on soit passé d'une belle plaine verdoyante à un désert plein de caillasse !? » « Le poisson du diner ce soir était dégueulasse... » « Merde !!! Elles sont là !!! ». Je serrais ma prise sur le main de ma petite sœur et recommençais à courir, apparemment, le bosquet n'avait pas posé de problèmes aux méduses. Mais, je regardais un instant les invertébrés flottants et remarquais qu'elles ne supportais pas très bien la sècheresse des lieux, mais là, je crus que j'allais laisser tomber toute résistance en les voyant s'entre dévorer pour s'hydrater, elles reprenaient du poil de la bête tandis que la désespoir me gagnait... J'arrêtais de courir et attrapais Jo par les deux épaules puis lui dis entre quatre yeux :

"Jo ! Écoute moi ! Ca sert à rien de fuir, elles sont trop nombreuses et ne veulent s'en prendre qu'à nous, alors sois tu leur en bouche un coin en les combattant, sois on crève ici ! Donc on va leur faire face, toutes les deux, hein ?! Et c'est un ORDRE !"

Je la pris par la main et fis volte face pour rencontrer cette armée qui fonçait droit vers nous, je me mordais le bras jusqu'au sang, celui-ci commença à goutter peu à peu, faisant fondre le sol et la poussière qui se trouvait à mes pieds. Je savais que Jo pouvait y arriver, les méduses avaient toujours été sa plus grande frayeur, je me rappelais que lorsque nous allions à la plage, j'étais toujours obligée de la tirer sur une planche pour qu'elle puisse un peu profiter de l'eau, sans oublier les crises d'hystéries dès que quelque chose de rond et translucide flottait à la surface... enfin bref, il était temps que ça cesse et peut-être cela allait il marcher si je lui mettais un peu de pression sur les épaules, ma mort par exemple. Je sais, c'est de très mauvais goût d'user de la culpabilité d'autrui, mais là, c'était pour notre bien à toute les deux !

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