Songe 1 : Le réveil d'un fou [pv Cendrine]

Le ciel arborait une délicate couleur vomi qui inondait la cité délirante qu'était Délirium City. Du sol et de diverses autres endroits émanaient des odeurs indescriptibles mais nauséabondes, sûrement. Les immeubles finissaient de changer de place. Dans les rues déambulaient rêveurs et voyageurs, tous ayant un point commun : ils n'étaient pas dans un état de sobriété absolue. Il y avait également des créatures de Dreamland, comme cette sorte de gros baraqué traînant derrière lui une jeune demoiselle.

Du haut du toit d'un immeuble qui avaient trouvé une nouvelle place, un homme à la peau entièrement blanche et aux cheveux teints de rouge observait un autre homme, plus jeune, qui courait sur les toits, suivant la jeune fille que Khildar avait pu voir un peu plus tôt dans sa chute lorsqu'il s'était retrouvé sans qu'il ne sache pourquoi dans un des nuages de bières surplombant la ville d'alcooliques. L'aristocrate anglais avait donc décidé d'en descendre et ce n'est qu'après avoir sauté qu'il s'était rendu compte que la distance entre le sol et son point de saut était assez importante. Cependant, cela ne le préoccupa pas outre mesure et c'est grâce à une chance de folie qu'un immeuble s'était déplacé juste sur sa trajectoire de chute.
L'atterrissage s'était révélé plutôt mou, le toit de l'immeuble était principalement constitué de guimauve, enfin, en partie. Car les vapeurs qui s'en échappait avaient une odeur alcoolisée qui ne laissait aucun doute.

Le jeune noble anglais se tenait donc en équilibre sur cette surface instable et observait les alentours. Il était vêtu d'une ample veste blanche avec à la poche avant une rose d'une rouge éclatant. De plus, son caleçon paraissait si travaillé, si finement taillé sur mesure que l'on pouvait se demander si c'était réellement un simple caleçon blanc et pas un short de grand couturier. Il était pieds nus et on pouvait s'apercevoir que ses ongles étaient vernis du même rouge que la rose qu'il arborait à sa veste. A ses fines mains, il portait comme toujours ses éternels gants blancs.

Son retour parmi un Dreamland habité était donc dans cette ville, Délirium City. Il y avait déjà été, il y a longtemps de cela. Des souvenirs affluèrent. Un hurlement déchira le ciel de toute la cité, bien qu'il se soit échoué dans la partie Sud de la ville. Un hurlement démoniaque, simple réaction à ses souvenirs. Il avait passé 4 années de sa vie à Dreamland dans un royaume isolé, coupé de tout. Il ne savait pas si ses anciens compagnons avaient avancé ou non, si ils étaient encore en vie ou si ils avaient péri au cours d'une aventure un peu trop dangereuse. Des frasques périlleuses, ils en avaient commis beaucoup, surtout lui. Toutefois, ce temps était révolu. Les ayant attaqué, il ne pouvait se présenter devant eux comme si de rien était. Chassé du royaume des Démons pour incompétence notoire, il n'avait nul part où allé. Cela tombait bien, c'est exactement là où il voulait se rendre.
Il avait donc errer loin de tout et le voilà de nouveau dans le monde actif de Dreamland avec ses dangers mais aussi ces rencontres toujours intéressantes.

Après avoir laissé exploser ses sentiments dans un hurlement démoniaque, il rouvrit les yeux et se précipita vers le bord. Enfin, se précipiter est un bien grand mot au vu de la consistance gélatineuse de la surface sur laquelle il évoluait et qui l'entravait dans ses mouvements. Une fois arrivé au bord, il tendit l'oreille et s'imprégna des sons qui lui arrivait. Il n'avait pas à proprement parler une bonne oreille, mais de sa hauteur, il pouvait distinguer un peu mieux. Une bagarre semblait avoir lieu non loin, toujours dans le quartier Sud. Le sujet de la dispute semblait être un bras. Khildar ne s'étonna pas et ne chercha pas à en savoir plus, habitué à l'étrangeté de ce monde onirique.
Dans une autre direction, des volutes de fumés semblaient indiquer qu'un combat entre voyageurs avait commencé.
Enfin, beaucoup plus loin, dans un autre quartier, il semblait que le jeune homme qui s'était lancé à la poursuite de la jeune fille en fasse des sienne mais il n'en était pas sûr, la distance était trop grande pour affirmer quoique ce soit.

Alors qu'il contemplait le ciel verdâtre qui s'étalait devant lui, une voix sardonique se fit entendre, dans sa tête, sans que personne d'autre puisse l'entendre :

"Alors ? On est plus dans les montagnes chiantes, là ? On va pouvoir s'amuser de nouveau ? J'ai justement repéré une nana plutôt sympathique à charcuter, on va se la faire, hein ? "

Une voix plus posé, plus calme lui répondit d'un ton sec, toujours dans la tête de Khildar :

"Cessez donc de proférer des inepties. Maître, je suis ravi que nous ayons changé d'air. "

Khildar leur répondit à haute voix, ses cheveux teints en blanc passant sur son visage :

"Ce n'est pas de mon fait. Il se trouve que j'ai un peu bu ce soir, et cela faisait depuis bien longtemps que je n'étais pas fini ivre. "

En effet, Khildar ne jugeait pas opportun de s'enivrer. Pourquoi s'abreuver de liquide qui avait le même effet que lorsqu'il était dans son état dit normal ?

Poussé par une mystérieuse impulsion, Khildar sauta de la rambarde et sentit le souffle dans ses cheveux et sur son blanc visage. Dans sa tête, on riait, on s'horrifiait ou on n'avait strictement aucune réaction. Alors que l'impact avec le sol semblait inévitable, une troupe bigarrée passa dans la rue et Khildar finit sa chute dans une charrette essentiellement composée de … pack de bières au vomi. Fort heureusement, une bâche avait été disposée et freina un peu sa course mais Khildar souffrit tout de même de ce plongeon. Sortant de la charrette d'un air digne malgré les bières et leur liquide qui avait entaché sa veste, il sourit aux gardes du convoi et s'épousseta légèrement comme si de rien était. Saluant même les gardes interloqués de cet étrange être descendu du ciel, Khildar s'éloigna du convoi et demanda si Laënoris était disponible pour un changement de vêtement. Le démon majordome sortit du corps de Khildar et souria doucement à son maître pour demander d'une voix calme quel était le désir de son maître. Khildar lui répondit qu'il souhaiterait avoir une nouvelle tenue, celle-ci était tâchée. Laënoris fit apparaître une chemise blanche et un jabot de dentelle rouge et prenant la veste souillée en s'inclinant, il tendit la nouvelle tenue à Khildar. Le Lord anglais le remercia et lui indiqua qu'il pouvait disposer. Le démon majordome s'inclina une dernière fois et réintégra le corps de Khildar.

Il demeurait au quartier Sud de Délirium City. La dispute concernant un bras devait s'être terminé, on n'entendait plus rien. Par contre, du côté du combat entre voyageurs, l'ardeur de la lutte se voient parfaitement bien; un immeuble venait de s'écrouler. Khildar haussa les épaules et commença à arpenter les rues de la partie Sud de la cité éthylique en fredonnait avec un sourire sadique aux lèvres :

"Une souris verte ... "

- Wowowow!! C'quoi c'bordel?

Un bon moment s'était passé depuis que j'avais rencontré Cernie, et malgré quelques recherche je n'avais pas encore pu la recroiser. Shit! Avec toute cette foule, si elle était dans le coin, je ne pourrais pas la trouver... Ceci dit, en voyant la faune qui régnait dans le coin... Naaan devait pas être dans par là! Parce que oui : y avait une sacrée belle brochette de types louche par ici! Tous plus ou moins calmes, zarb', fréquentables ou pas (surtout "pas", apparemment)... Jeez, mais qu'est ce que je foutais là, encore? Pourquoi fallait-il que j'atterrisse toujours dans des endroits pas possible?

J'avais passé la soirée avec des potes qui avaient réussi à me convaincre de m'aérer un peut et d'arrêter de faire la taupe au fond de mon atelier. Comme par ailleurs mes affaires commençaient à tourner (je venais de conclure un partenariat avec un gros garage, qui proposeraient dorénavant mes services pour la customisation des trucs qui passeraient entre leurs pattes.) et que le blaze de mon atelier devenait connu dans le coin... Bref, j'osais penser que j'arriverais à percer. Il était temps : les créanciers commencaient sérieusement à me foutre les nerfs en boule à me demander un fric que je n'avais pas! Ils veulent que je paye? Qu'ils attendent donc que j'ai du flouze, on verra ensuite! Bande de chacals! Un instant je restai sur place à fulminer contre ces rapaces et une sorte de grondement m'échappa. Hoy, Cendrine! Du calme ma fille, reprend toi! Ce n'est pas en utilisant le mode de communication d'un cabot que tu arriveras à avancer! ... Avancer, ouais, mais pour aller dans quelle direction?

- Bon, j'suis où, là?

Quelques pas dans cette ville étrange et mouvante me suffirent : j'avais entendu parler de Délirium city, cette fameuse ville où se retrouvent tous les clampins qui ont abusé de la bibine et finiront avec une gueule de bois le lendemain. Charmant : j'allais finir déchirée, donc. Paaaaarfait, je n'avais besoin que de ça! Agacée contre moi même (Shit, pourquoi avais-je eu besoin de relever ce défi à la noix et boire trois TGV d'affilé? 'Faudra que je me méfie de ce cocktail, à l'avenir, il démonte vraiment la tête!), je flanquais un bon gros coup de poing dans le mur le plus proche... Pour voir ma main s'enfoncer dedans comme avec de la guimauve. Ooookaaay, de mieux en mieux. Je suppose donc que tout est prévu pour qu'on puisse faire n'imp' sans se blesser? Trop gentil! Sauf que moi je voulais me casser de là, et non pas moisir dans une ville capitonnée! Foulant le sol douteux et un peu spongieux à grandes enjambées, je marchai ainsi pendant quelques temps, déambulant dans ces rues animées, puis m'attardant au spectacle loufoque qu'offraient les autochtones. Amusant. Au bout d'un moment, j'avais oublié mes performances éthyliques, ma migraine future, et je matais sans vergogne les autres faire n'importe quoi. Ce gars là, qui s'acharnait à essayer de démonter un des immeubles en guimauve en le mangeant le plus possible, et celui-ci qui entrainait dans une danse effrénée mais terriblement ridicule quiconque croisait son regard... Un sourire émergea peu à peu sans que je puisse m'en empêcher, et bientôt je me retrouvais à m'esclaffer des frasques de tout ce joyeux monde sans pour autant cherche à les imiter : je n'était que spectatrice, pour une fois.

Après quelques temps et ce spectacle commençant à me lasser, je pris la décision de me barrer tout de même du coin. Avisant un jeune homme aussi discret qu'une borne géante en néon, je m'avançais vers lui pour lui demander par où je pouvais sortir de cette ville de fou. Au fur et à mesure que je m'approchais de lui, un sale pressentiment m'assaillit. Juste.. Que ce type était vraiment zarb'. Immaculé de la tête aux pied, seuls sa crinière, la rose qu'il portait à la poche et ses ... Ongles (gné ?? il se peinturlurait les ongles? Comme une gonze?) d'un rouge éclatant lui donnait une tite touche de couleur. Plus blanc que neige et d'un rouge qui ferait pâlir le sang le plus vermeil, ce gugus là ressortait pas mal au milieu de tout ce joyeux brouhaha coloré qui nous entourait.

- Euuuh, salut! Dis-moi, tu ne saurais pas comment on se taille de c'coin là, par hasard?

(hrp : je suis vraiment désolée du méga post-it, de sa piètre qualité et du temps de réponse... >_>)

La fête ne semblait que commencer dans cette ville complète dingue et les bruits d’une sarabande endiablée avait attiré Khildar. Il reprenait gaiement l’air entonné plus tôt d’une voix joyeuse :

"Je lui coupe la queue … "

Ses mains accompagnaient le rythme de la comptine par des gestes amples et parfois saccadés.

"Je la jette sur ces messieurs …"

Il continuait à avancer doucement, les regards se retournant à son passage à cause de son apparence pour le moins spéciale, même parmi les singularités de ce monde fou qu’est Dreamland.
Il est vrai qu’à une époque, il faisait la couverture de DreamMag assez souvent, tant pour ses frasques que pour ses tenues vestimentaires pour le moins remarquables.
En ce moment, il portait donc son caleçon blanc finement travaillé, sa chemise blanche et son jabot en dentelle de couleur rouge, son ancienne tenue ayant été souillé par son atterrissage brutal sur le chargement de pack de bière au vomi.
Ses pieds aux ongles vernis de rouge s’enfonçaient parfois dans le sol spongieux des rues qu’ils parcouraient en chantonnant toujours, affichant un sourire sadique.

"Ces messieurs me disent …"

Il arriva à un croisement, les immeubles paraissant avoir cessé leur mouvement et la tension du au combat entre voyageurs semblait être tombé, l’un devait avoir vaincu. Un certain calme avait l’air d’avoir empli ce quartier de la ville. Des volatiles avec un tuyau d’arrosage en guise de queue passèrent près de sa tête, manqua ses longs cheveux blancs de quelques millimètres. Agacé, il réussit à en attraper un et l’envoya s’en ménagement sous son pied pour l’écraser avec force et vivacité. Il poursuivit :

"Brûler là dans l’huile …"

C’est alors qu’une voix s’éleva, hésitante mais joviale.
Khildar se retourna avec lenteur, son regard reflétant la folie qui le possédait, cette flamme dansant dans ses yeux bleu acier. Ses longs cheveux teints de blancs accompagnait son long mouvement. Il releva à peine le pied nu pour libérer le volatil qui s’était enfoncé dans le sol malléable, lui évitant une mort pénible. Il s’envola en ricanant. Ne prêtant pas attention à cet importun, Khildar se mit à observer la personne qui se tenait en face de lui.
Une femme, plutôt jeune. De longs cheveux châtain, des yeux de même. On pouvait sentir que c’était une travailleuse, mais Khildar n’en était pas sûr. Elle portait un de ces shorts si court qu’on pouvait douter de l’appellation short en jean et un T-shirt délavé. Cela amusa quelque peu notre artiste qui prit un malin plaisir à détailler l’apparence et la tenue de cette nouvelle venue. En procédant ça et là quelque légère modification, on pourrait presque la rendre intéressante et agréable à l’œil normal. Pour sa part, Khildar trouvait ce style déjà fascinant et se plaisait à tourner autour de la jeune femme pour la contempler sous plusieurs angles de vue, sans mot dire.

Toutefois, ce n’est pas parce qu’il ne parlait pas qu’il y avait du silence. La fête semblait battre son plein non loin de là et paraissait même se rapprocher. Un attroupement de créatures de Dreamland et de rêveurs ivres et curieux se forma au coin du croisement au milieu duquel ils se tenaient.
Il tourna brusquement la tête pour voir ce qui arrivait avec tant de bruit et se rendit compte que c’était ni plus ni moins qu’une sorte de char comme on pouvait en admirer durant les carnavals qui projetait sur la foule non pas des confettis comme le font tous les chars habituellement, mais bien du vomi, aspergeant tout le monde sur son passage. Le tuyau d’arrosage volait en tous sens et le résultat de ses jets rendait hilare les conducteurs du char, trois ours d’une couleur différente chacun : l’un rouge, l’autre jaune et enfin le dernier roux. Il possédait des bocks de bières en guise de couvre chef. Leur arrivée était imminente et l’arrosage aussi.

Ne souhaitant pas pour rien au monde salir derechef son costume, Khildar attrapa par le poignet la jeune femme sans gêne aucune et l’attira dans une des ruelles du croisement.
Cette ruelle était plutôt sombre mais vide. Le sol était bétonné, les immeubles n’avaient aucun désir de se mouvoir. La ruelle était longue et on ne pouvait distinguer sur quoi elle donnait.
Tandis que le char passa, Khildar plaqua Cendrine contre le mur pour lui éviter d’éventuelles éclaboussures. Fort heureusement, il ne fut pas touché non plus. La foule passa et le calme revint.

Khildar lâcha le poignet de notre rockeuse et recula un peu. Il s’inclina et attrapa délicatement la main de la jeune femme de sa main droite gantée, tandis que sa main gauche gantée de blanc elle aussi se plaqua dans son dos. Il effleura de ses lèvres teintes de blanc la peau de notre garagiste chevronnée et se redressa en souriant. Il avait pu voir qu’en effet, les mains de Cendrine présentaient les signes de quelqu’un qui travaillait manuellement, et avec beaucoup d’ardeur. Fort de son jugement révélé vrai, il souri encore plus, amusé cette fois-ci. Une partie de sa chevelure blanche recouvrit la partie droite de son visage, laissant entrevoir ses yeux bleu acier qui avait l’air de transpercer Cendrine. Il la regardait, la dévisageait clairement, sans se cacher ni honte.
Il articula enfin d’une voix douce :

"Bien le bonsoir, jeune demoiselle. Je suis Lord Khildar Oscar Allan Louis Alexander BlackSilver, pour vous servir. Mais nommez moi Khildar si vous le souhaitez, j’aime la simplicité. "

Puis avec un regard plus insistant :

"Et les choses agréables. Quel est donc votre nom ? "

Il ne la draguait pas spécialement, il agissait comme il l’avait toujours fait avec n’importe quelle femme. Ces manières découlaient directement de son éducation aristocratique. Il se tenait droit, digne, le front noble et le sourire aimable. On pouvait voir ses jambes imberbes, ses ongles vernis de rouge, ses mains gantées, sa tenue immaculée, ses cheveux blancs comme sa peau et son visage. Seul son bouc rouge dénotait ainsi que son jabot de dentelle dénotait dans le portrait.
Mais il n’en avait cure. Se tenir en caleçon devant une femme ne le gênait nullement, la situation lui ayant arrivé plus d’une fois, et avec beaucoup moins de vêtement et dans des positions moins … verticales. Il continuait à la regarder avec attention, comme s’il voulait voir tout d’elle pour en enregistrer les moindres détails. Et sa flamme de folie dans ses yeux ne s’était pas éteinte, les démons en lui jubilant d’une nouvelle rencontre.

What the shit? Mais c'est quoi ce type? J'lui demandais juste par où je pouvais partir, et le voilà qui me zieutait comme s'il n'avait jamais vu de gonzesse de sa vie! Pire, il me tournait autour sans la moindre gêne, avec un air de détailler la marchandise... Et j'aimais pas ça! Pas que j'ai honte de mon corps ni de quoi que ce soit, mais ce genre de comportement avait le don de m'énerver.... Shit! Fallait que je tombe sur un gus encore plus allumé que les autres! Où était l'époque bénie où j'avais croisé Cerne? D'ailleurs, j'espérais qu'elle allait bien de son côté. 'Fallait vraiment que je la retrouve... Depuis un mois que j'errais sur Dreamland sans l'avoir retrouvée... Bizarrement je ne parvenais pas à l'oublier, mais peu à peu j'arrivais à m'en détacher. Après tout, elle devait mener sa vie et avoir déjà tourné la page... Pourquoi n'en faisais-je pas autant?

Et bordel mais il avait fini son cirque, çui là ??! Namého, c'est quoi ce type qui vous chope par les poignets, comme ça, pour vous trainer dans une ruelle sombre et .. Nom d'une clef a molette grippé! Mais il me plaquait contre le mur, l'affreux!! Et le pire, c'est qu'il était plus fortiche que moi! "C'est dégueulasse tout de même de faire ce genre de... Hein? Un char de.. Vomi? Han, mais c'est quoi ce bordel? Mais où est ce que je suis tombée, encore??" Tandis que le char ignoble passait, je remarquais avec un peu - bon d'accord - beaucoup de retard que l'étrange homme s'était placé entre la mascarade peu appétissante et moi même... Attentionné? Possible. Bizarre? Assurément. Bien que son geste ai été protecteur et partant d'un bon fond, cet homme ne m'inspirait pas... Nan, y avait un truc bizarre avec lui.

Une fois la mascarade passée, le gus recula et me fit.. Un baisemain?? Euh, il venait de quelle époque, le messire? En tout cas, ce gars là ne venait pas de ma sphère, c'était le moins que l'on puisse dire! Sa manière de parler, bien que d'une politesse impeccable, me laissa assez perplexe. Pour être honnête, je ne savais vraiment pas comment réagir...

- Hum, Enchanté... Moi c'est Cendrine et... J'crois que je vais vous laisser. J'trouverais bien mon chemin... Tchô!

Et sans faire plus d'histoire, me voilà qui faisais volte face. Il faut bien ravaler son orgueil parfois et rebrousser chemin : ce type n'avait ni l'air innocent, ni même fréquentable. Et étant donné la facilité avec laquelle il m'avait plaqué contre le mur, c'était pas une lavette! Mouais, autant prendre des précautions, je n'étais pas sûre de pouvoir m'en tirer sans trop de dommage si je lui foutais un pain... E j'ai beau être tête brulée, y avait d'autres priorités que de chercher la mouise : me tailler d'ici!

(hrp : mes plus plates plates plates excuse pour le délai inexcusable et ce rp plus que médiocre. Je suis désolée d'annoncer également que je ne pourrais pas continuer le rp, d'autant que je te bloque pour des périodes bien trop longues.... Gomen gomen >_< )

» Il y a un début à tout [ PV : Cendrine + qui veut ?]
» Nil: Songe n°1 "Vous avez dit bizarre?" (partie 1)

Page 1 sur 1